Pleures, pleures mon chaton, mon tout petit chaton…
Car la haine transpercera d’un coup ton cœur laissant une brèche immense par laquelle ton sang jaillira. Puis lorsque tu seras faible, vidé de ton sang mais encore vivant, la haine s’en ira laissant place à la peine qui viendra du plus profond de ton entrailles pour te torturer. Tout l’amour que tu donnes si facilement aux autres tu le reprendras car tu auras connu le sentiment que l’on ressent lorsque l’on est trahis par ses proches, ceux qu’on aime. Mais alors que tu ne seras plus que l’ombre de toi-même, la folie et la paranoïa viendront te chercher pour t’amener aux portes de l’enfer. Car oui tu seras trahis, mais par qui ? Cette question t’accompagnera dans la mort pour te tourmenter. Et agonisant, tu prendras conscience de cela. Une pointe de panique perturbera ton souffle déjà rare et finalement, face contre terre le dernier liquide encore présent en toi s’échappera créant quelques larmes qui couleront le long de tes joues, courront le long des moustaches puis disparaîtrons dans le sol immaculé. Et alors que la dernière étincelle de vie te quittera, tu ne verras plus rien, mais de l’autre côté, le monde pourra voir dans tes yeux le désespoir le plus complet.
Meurs, meurs mon chaton, mon tout petit chaton…