Candidature de Kaisuke

La nuit commençait à tomber, recouvrant la cité de Brakmar et ses alentours d'un sombre voile aussi noir que l'encre du Kralamour géant... Une ombre cornue dont les contours indistincts se confondaient dans la pénombre du crépuscule, se mouvait furtivement et se faufilait aussi discrètement que possible entre les derniers passants encore présents à cette heure tardive. Ses ailes blanches déployées, elle errait en quête d'une victime, ne se montrant que pour surprendre les rares habitants dont les ailes cramoisies pointant derrière leur dos attestait de leur dévotion à Rushu l'Impitoyable.

Kaisuke était ainsi. Le goût du risque et de l'affrontement dominaient chez lui la plupart des autres sentiments que peut habituellement ressentir un être doté de conscience.
S'apprêtant à jeter son dévolu sur un ivrogne sortant du Chabrulé, il surprit ce dernier en train de fredonner un air...
Un air qui l'arrêta subitement dans son geste, faisant parcourir sur sa peau un frisson glacé...
Un air qui accéléra sa respiration et son rythme cardiaque, l'empêchant d'effectuer le moindre mouvement...
Un air qui, la torpeur passée, laissa finalement place à un sentiment de bien être et de sérénité...
Un air dont les notes ternies par le temps avait fait resurgir une légende d'enfance des souvenirs de cet ange...
Un air ancien, empli de sagesse et d'émotion, dont la douce mélopée faisait vibrer l'air d'un sentiment de gloire et de prospérité...

Jadis, dans la lumière d'un jour,
Un héros au coeur vaillant
S'était épris d'amour
Pour sa terre d'enfance.

Armé et accompagné
De ses fidèles Mercenaires,
Il repoussa l'assaut
Des deux cités en guerre.

Brâkmar la Rancunière
Dépêcha ses enfants,
Terribles âmes guerrières
À la recherche de l'Eldrigan.

La tâche étant accomplie,
Brâkmar s'en retourna
Dans sa cité maudite,
Remplie de scélérats.

...

Feldrivan le Fondateur,
Fierté des contrées de Domen
Instaura paix et honneur,
Éradiquant malheurs et peines.

Bien que ta mort fut tragique,
Tes fils ne t'ont pas oublié,
Et chantent d'une voix bucolique
Ta légende au coeur des prés...


Reprenant ses esprits et encore tremblant après ces quelques vers sortis d'outre-tombe, Kaisuke s'avança d'un pas fébrile vers l'ivrogne, désireux d'en savoir plus sur cette ancienne mélodie. La vision des deux membres bordeaux dans le dos du buveur ramena Kaisuke à la dure réalité, le remplissant d'une profonde aversion pour cet être sournois. Il se sentait toutefois incapable de lever la main sur ce Pandawa, tant sa chanson avait remué ses entrailles. Il se contenta de l'apostropher, gardant ses distances pour conserver son calme :

- Hé, face de Kwoan !

Le Pandawa sursauta, s'étouffa dans sa bière et en renversa la moitié sur ses vêtements déchirés. Il leva ses yeux vitreux vers Kaisuke... Son expression passa de l'étonnement à la rage, au vu des ailes de l'ange :

- Saleté de Bontarien ! Pourquoi viens tu fourrer *hips* ton nez dans notre cité ?! N'as-tu pas d'autres chachas à fouetter, ou d'autres bonnes paroles à prêcher ? Pars, avant que mon *hips* courroux légendaire ne s'abatte sur ta misérable tête auréolée !
- Aurais-tu manger du Bouftou enragé au repas ? Ou c'est la dernière cuvée du Chabrulé qui te fait cet effet ? Non, je ne partirais pas. De toute façon, tu ne me sembles pas en état de me bouter hors de ces murs. Si je ne t'ai pas encore attaqué, ce n'est que pour une seule et unique raison.
- Pourquoi *hips* répondrais-je aux questions d'un Troll de Litneg tel que toi ? Tu n'es après tout qu'un.. Qu'un bon petit Cochon de lait *hips*, un Bitouf déplumé, aussi idiot qu'un Champ Champ ! Un bouseux à face de suif, une *hips* larve à la bave venimeuse, un bâtard d'avorton malingre et geignard d'une truite grasse, je ne te *hips* donnerai pas mon dernier quignon de pain si tu mourais de faim, pas une seule goutte *hips* d'eau si la soif te dévorait, ni la tombe d'un chafer si tu était mort !..
Il continua à déverser un chapelet d'insultes colorées et peu engageantes, faisant regretter Kaisuke de ne pas l'avoir fait taire plus tôt. Avec un calme admirable et une remarquable maîtrise de soi, Kaisuke reprit :
- C'est bon, tu as fini ? Bon alors écoute moi, et si tu m'interromps encore une fois, je te ferai passer un quart d'heure à en faire pâlir le Dark Vlad lui même ! Ta haine n'a pas d'emprise sur moi, elle glisse sur mes bons principes. L'Horloge de Xélor tourne, alors ne gaspille pas ta salive et ne me fais pas perdre mon temps, as-tu bien compris ce que j'ai dit ?
Le Pandawa jura dans sa barbe naissante, puis céda, écœuré de son impuissance face à cet intrus.
- Soit ! Asticote moi autant que tu veux, mais sache que la garde ne va pas tarder *hips* à passer dans ce coin, et les têtes de blop telles que toi ne passent pas inaperçues d- *hips* -dans Brâkmar. Tu ne fera pas long feu...
Il cracha, puis reprit, résigné :
- Je t'écoute !
- Fort bien ! Je serai bref et concis. Quelle est cette litanie dont tu chantais insonsciemment les vers en sortant de la taverne ?
- Moi ? Je *hips* chantais ?.. Ah oui ! Tu es vraiment idiot au point de ne pas connaître *hips* l'Ode à Feldrivan ? Ce 'grand' guerrier qui a un jour déjoué les plans des deux cités ri- *hips* -vales ? Il a ensuite fondé l'ordre des Eldrigans, des *hips* Mercenaires au service de la peuplade de toute la contrée... Les gens comme toi sont tellement empotés qu'ils font alors appel à un mer- *hips* -cenaire pour faire le boulot à leur place. Aaaah le bon peuple ! Tous aussi habiles qu'un Tofu unijambiste ! Ha ! Il a moins fait le *hips* le fier ce Feldrivan une fois tombé dans le piege tendu par mes frères d'armes ! Une victoire de plus pour Brâkmar *hips* , tournée générale !
Une lueur de crainte admirative brilla dans les yeux de Kaisuke... Les Eldrigans existaient ! Les légendes de son enfance n'étaient pas que de simples racontars pour endormir les petits, elles étaient bel et bien réelles !
- Et... Cet ordre ancien, existe-t-il encore de nos jours ?
- *Hips* Pour sûr ! Les Eldrigans ne sont plus qu'une poignée en com- *hips* -paraison au temps de leur plénitude, mais ils existent encore. Ne me dis pas que.. Tu souhaites devenir *hips* l'un des leurs ? Hahaaaaha*hips* ! T'es un marrant toi. Les Eldrigans n'accepteront jamais *hips* un Bwork tel que toi, un cul-terreux venant trouver sa pitance sur les honnêtes buveurs d'une noble taverne de la *hips* plus graaande cité qui soit ! Et puis... Et puis d'abord, *hips* pourquoi que je te cause à toi, hein ? Je suis bien libre de faire ce que bon me semble dans *hips* ce trou à sousouris. Bah ! Va au diable, étranger, je ne ferai pas la même bêtise que Raval le Terrible, traître à la nation, en *hips* sympathisant avec toi ! Une vomissure de karne, un vil pleutre qui tremble *hips* dans ses chausses, voilà ce que tu es ! Tu as la cervelle moisie et du pus *hips* dans les veines, ne viens pas souiller la maison de Djaul, Brâkmar la *hips* puissante, la Cité Rouge, le coeur de Rushu ! Haaaaaaaa !!

Ayant obtenu ce qu'il voulait du Pandawa, Kaisuke partit, le laissant déblatérer bon nombre de paroles élogieuses sur sa ville. Il s'en alla sans prêter garde à ce qui se passait autour de lui, trop absorbé dans ses pensées, laissant vagabonder son esprit sur les sentiers tortueux de l'histoire de Feldrivan.
Je serai Eldrigan...
Il ne remarqua bien évidemment pas le sombre bataillon sur ses traces...
Je serai Eldrigan.
Il ne prêta aucune attention au garde posté droit devant lui sur le chemin du retour, ne releva pas la tête lorsque celui ci le menaça de sa hallebarde.
Je serai Eldrigan !
Il ne sentit pas non plus le coup de marteau assené sur sa nuque, brisant les sorts de protection dont il était habituellement entouré.
Des papillons noirs obscurcirent progressivement son imagination, brouillant sa conscience et annihilant toute trace de logique dans sa tête. Seule une phrase se répercutait en écho dans les moindres recoins de son corps. Tout son être, toute son âme résonnait des mêmes mots, le même refrain sonnant à l'infini dans ce petit bout de Féca la Protectrice :
JE SERAI ELDRIGAN !



Il s'appelle Kaisuke.

Cet être assez singulier a vu le jour le vingt-deux Maisial de l'an 594 sur l'Île des Dragoeufs, avant l'invasion de celle ci par les monstres sanguinaires qui l'occupent aujourd'hui. Dès sa naissance, ses parents surent qu'il était destiné à servir la Déesse Féca ; il avait un effet, une tache similaire à un bouclier situé sur la fesse gauche. Parlons d'ailleurs brièvement de ses parents. Son père se prénomme Moburo. Il était autrefois un important secrétaire d'Allister, signant et tamponnant fièrement les papiers que le roi fainéant ne daignait pas se préoccuper, tout en sifflant des pintes de bière. Sa mère, quant à elle était une belle Osamodas tondeuse de Bouftous du nom de Sirghsshragadrgphomlabrgdu, qui aimait se taper la tête contre une Abraknyde croisée au détour d'un chemin, allant à son travail.
Mais ça... C'était avant le drame, bien entendu. L'Île fut en effet envahie et attaquée par les Dragoeufs qui règnent aujourd'hui en maîtres sur les lieux. Moburo fut saisi d'une violente crise de folie suite à la perte de sa bien aimée, tondue puis pendue à la branche d'un centenaire. Sa folie était telle qu'il abandonnât son poste tant convoité auprès d'Allister pour s'isoler en une retraite sylvestre dans la Forêt de Pandala. Aujourd'hui, il n'est plus qu'une portion de résidus d'os en décomposition. Logique, c'est un disciple de Sram, et toujours 'en chair' de nos jours ! Bref, l'enfance du Féca fut assez saugrenue.

Trêve de billevesées, parlons maintenant de Kaisuke !
Il a hérité à la fois du coté 'brutal' de feu sa mère, et du cruel manque de sérieux de son père. Il apparaît évident que ce couple de personnalité peut se réveler de temps en temps assez difficile à gérer. Mais n'allez pas croire que ce trait de caractère fait de lui un personnage aussi débile qu'un Wabbit galeux, non ! Kaisuke est un valeureux Féca dévoué au Monde des Douze, un être dont la force d'esprit n'a d'égal que la passion pour l'art du combat. Mais il est une chose assez trompeuse chez lui. Derrière son apparence de garçon de dix-huit ans, ses paroles remplies de sagesse et de lucidité trahissent son age avancé... (Son élixir de jouvence serait parait-il une décoction de peaux de larves et de blé d'or dont lui seul connaît le secret.)
Du haut de ses 143 cercles, il peut vous sembler impressionnant, surtout depuis le legs venant de sa mère que son père lui a donné depuis peu, une magnifique Capuche Apin dont il arbore fièrement les cornes où qu'il se trouve. Après quelques années juvéniles, passées à bourlinguer à travers le monde, Kaisuke s'en est allé vivre avec son père dans la demeure à Pandala où ils résident encore à l'heure actuelle.

Il a intégré il y a fort longtemps une guilde prénommée Vanna, guilde assez peu réputée, assez peu peuplée, et assez peu agréable... Il se sent cependant obligé d'y rester étant donné que cette guilde appartient aux amis de son père. Il aimerait toutefois rejoindre les rangs d'Endless Underworld, car cette guilde est assez populaire, comprend des membres honorables et a un blason aux couleurs similaires à ses vêtements. Il affectionne particulièrement jouer au Mulou avec les enfants du quartier, affronter de redoutables adversaires en Kolizéum, les cuisses de Dok Alako farcies aux oreilles de Porkass, se mesurer aux abjectes suppôts de Rushu, rester assis au pied d'un arbre en méditant sur son avenir, et mener d'épiques échauffourées contre les monstres de toutes les contrées ! (sauf Frigost ... Kaisuke déteste le froid depuis qu'un Yiti s'est par mégarde assis sur lui : trois heures à attendre, serré contre des poils gelés aussi nauséabonds que le Dragon Cochon.)

Ce jeune garçon possède aussi quelques diplômes bien qu'il soit embauché à plein temps en tant que docker au port de Madrestam. Il ne travaille pour son compte que quand l'envie lui prend : 53 diplômes dans les arcanes de l'alchimie, et 33 dans l'art de forger les épées, qualités qu'il pourrait sans doute mettre à profit du mercenariat. D'ailleurs, concernant ses qualités, Kaisuke fait preuve d'une patience et d'une diplomatie digne d'Harry Stote en personne. La dévotion avec laquelle il peut s'engager dans une entreprise qui lui tient à coeur est aussi à relever chez ce Féca. Petit point sur ses défauts ; Kaisuke n'échappe pas à la règle de l'imperfection de l'être ! Il peut parfois manquer cruellement de sérieux, et les petits dérapages comiques que peuvent effectuer les autres n'arrangent en rien son besoin de plaisanter et de rire à en faire plier le Chêne Mou, boutades dignes de Pouchecot lui même. Il peut également se montrer assez distrait de temps en temps, distraction pouvant conduire jusqu’à une fainéantise des plus poussées ! Il devra surmonter cela s'il veut un jour rentrer dans le Clan des Eldrigans...

Après un raid fort en émotions à Brakmar, Kaisuke se rendit à ce qui devait normalement être l'office des Mercenaires... Il fut chaleureusement accueilli par Kornee qui lui expliqua une partie du mercenariat, complétant ses dires en indiquant à Kaisuke où trouver les grands écrits des Eldrigans. Le Féca prit un réel plaisir à lire ces ouvrages dans lesquels chaque ligne respirait la fraîcheur et la sagesse, bien qu'une légère odeur de moisie flotât autour des bouquins. La lecture acheva de renforcer la détermination de Kaisuke à devenir Eldrigan... Mettre à disposition son savoir, sa force et ses talents étaient désormais les meilleures choses qu'il pouvait faire, assurant ainsi tout comme Feldrivan jadis, la croissance, la paix et la prospérité du Monde des Douze. Autrefois, il devait se débrouiller seul, méconnaissant les Eldrigans, peinant à effectuer les durs labeurs auxquels il devait se soumettre pour assurer sa survie. Cela devait changer. Les jeunes aventuriers désireux d'entreprendre une quête aussi ardue qu'elle soit doivent pouvoir compter sur quelqu'un digne de confiance, quelqu'un qui puisse les aider à braver les obstacles et accomplir leur but. Oui, devenir Eldrigan lui ouvrirait les portes de l'entraide et renforcerait son amour déjà récurrent pour sa patrie. La somme qu'il pouvait gagner par un contrat l'aiderait à s'investir pleinement dans un autre, il le savait et s'en réjouissait.
Il mit trois longues journées à rédiger son humble candidature sur un parchemin de bambou, modelant chaque mot, leur insufflant assez de sens pour traduire la ferveur avec laquelle il désirait rejoindre les Eldrigans. Une fois son écrit achevé, il vint l'afficher sur le mur, où trônaient les autres candidatures, des requêtes, des avis de recherches, et divers documents que la populace affichait, donnant au simple panneau une richesse qu'il n'aurait pu espérer avoir si le bois était resté soudé à ses racines.
C'était fait. Il n'y avait plus qu'a attendre...

Cette nuit la, ce ne fut pas un voile d'encre qui tombait sur Pandala, mais un voile de sérénité et de douceur sur le coeur du garçon. Il avait fait ce qu'il jugeait être le meilleur pour son avenir, comme pour celui des autres. Le renouvellement de l'Aurore Pourpre, la destruction d'une île telle que son village natale, les guerres de civilisation, tout ça... Il pourrait l'empêcher sous les armoiries des Mercenaires.
Le destin doit maintenant parler, Kaisuke le sait.
Alors il s'endormit, blottit dans sa couette en laine de Boufton, bien au chaud dans son foyer, rêvant avec tendresse que les Eldrigans l'acceptent...

Malicyus alors qu il venait chercher sa faux pour aller au travail, remarqua une nouvelle candidature. Il prit alors une plume de piou et commença á écrire.

Bonjour,

Tout d'abord je te remercis pour l'intérêt que tu porte au Clan. Ta candidature est vraiment bien á mes yeux, même si tu pourrais ajouter tes qualités et défauts et corriger les petites fautes tel que, "bièrre" .Je te donne un Pour d'encouragement, seulement puisque je n'ai pas le pouvoir de voter. Je te souhaite bonne chance !

Bonne journée.

Malicyus accrocha son parchemin sous la candidature espèrant le voir un jour chez Les Eldrigans.

Depuis combien de temps ? Depuis combien de temps la lune n'avait pas été si belle... Non, depuis combien temps la démone n'avait-elle pas pris le temps de l'admirer ? Une éternité, je crois. Cette nuit, elle était là, assise sur le toit de sa demeure, le vent marin lui chatouillant la peau, soulevant légèrement sa chevelure blanche qui semblait argentée grâce à la lumière reflétée par l'astre de la nuit. Les yeux de la Sram étaient perdu dans l'horizon, le clapotis de l'eau contre les parois des maisons Sufokienne était la seule mélodie qui résonnait en ce spectacle endormis. Un tel calme ferait du bien à n'importe qui.

[...]

Après plusieurs heures le soleil commençait à se montrer. Amaterasu, elle, n'avait pas bougée d'un petit centimètre, elle était comme hypnotisée, perdue dans ses pensées. Elle avait juste entreprit de chanter a capella un chant de sa dimension pour accompagner l'éveil de cette nature encore somnolente. C'est après cette envoutante mélodie la démone se leva et se téléporta directement à son étable où une de ses montures commençait à mettre bas. Sans réfléchir elle l'aida d'un geste précis, en même temps elle l'avait fait tant de fois, à sa surprise après que le premier petit naquit un second suivit et en posant ses mains dessus elle vit que ses écailles changeaient de couleurs. C'était un petit caméléon. Elle sécha les deux petits, s'assura qu'ils allaient bien et qu'il tenaient sur leur pattes et les laissa avec leur mère en allant à la maison des mercenaires. Là, elle y trouva une toute nouvelle candidature, elle s'en approcha, la prit en main et prit le temps de la lire. Suite à ça elle s'arma de sa plume et de son encre et écrivit finement sur un parchemin assez vieillot :


"Bonjour Kaisuke.

Tout d'abord merci de l'intérêt au clan et... Merci pour cette candidature. Ce fut un réel plaisir à lire, c'est bien écrit, il n'y a pas (ou très peu ?) de fautes et les mots s'enchaînent merveilleusement bien. Je me répète mais c'est très plaisant. On voit que vous y avez mis du temps et que vous êtes motivé c'est un très bon point.
Il me semble que c'est tout ce que j'ai à dire et j'espère vous croiser à la maison bientôt.

Bonne chance à vous, même si je pense que vous aurez vos "pour" rapidement.
Srimicalement."


La Sram déposa son parchemin près de celui du candidat et repartit chez elle le sourire au lèvres.

La nuit fut longue pour Kaisuke... N'ayant rêvé que de l'aube, ce moment tant attendu pour enfin savoir l'avis des Eldrigans, il n'avait dormi que d'un oeil, espérant à chaque instant l'heure ou le soleil pointerait le bout de ses rayons. Le petit matin venu, il s'habilla aussi vite que ses membres le lui permirent, manquant de tomber après avoir tenté d'introduire les deux jambes dans la même manche de pantalon. Une fois dehors, il huma l'air de Pandawa, air frais, naturel et non souillé par les effluves de souffre typiques des alentours de Brâkmar. Une fois sa fidèle Dragodinde montée, il se dirigea vers la cité d'Astrub, la où reposent désormais tout ses espoirs.
Arrivant près du panneau des Eldrigans, la tension qu'il éprouvait et l'impatience dont il était victime était telles que ses doigts tremblèrent, avant de se poser sur les rangées de glyphes griffonnés en dessous de sa candidature. Il lut... Et ne dissimula pas sa joie une fois les textes terminés. La main encore plus tremblante qu’auparavant, il saisi sa plume de Kido dans son sac, et répondit.


Je vous remercie de l'enthousiasme que vous portez à ma candidature, cela me touche vraiment, merci. Je vais corriger les petites fautes que vous m'avez indiqué et que j'ai pu relever au cours d'une énième relecture, puis comme l'a suggéré Asdepique, je vais ajouter mes motivations qui sont présentes, certes, mais relativement peu développées.

Citation :

Mettre à disposition son savoir, sa force et ses talents étaient désormais les meilleures choses qu'il pouvait faire, assurant ainsi tout comme Feldrivan jadis, la croissance, la paix et la prospérité du Monde des Douzes

J'ai également rajouté mes atouts et les points qui me font défaut, en espérant que ceux ci ne soient pas un obstacle à mon recrutement.
Encore merci de vos belles réponses...

Kaisuke Longues-Cornes

Kaisuke remis sa plume dans son sac, observa une dernière fois le panneau, puis s'en alla le sourire au lèvres, un arc-en-ciel dans le coeur, et des étoiles pleins les yeux...

Malicyus qui revenait de Bonta avec encore un morceau de salade entre les dents se présenta á la banque afin de voir son solde. Désespéré de sa découverte, il rejoigna ensuite la maison des Mercenaires. Comme d'habitude il contempla les candidatures. Surpris que l'une d'elle fût déjá modifiée, il attrapa une plume qui était égarée á l'accueil.

Bonjour ou Bonsoir.

Depuis que j'ai feuilleté ton parchemin, il a subit quelques modifications qui jouent en ta faveur bien évidemment. D'ailleur ne t'en lasse pas puisque la patience est une vertue Eldriganne. Ta présence á la maison est fréquente et tu dialogue fortement bien.
Je pourrai te dire tout ça, je ne suis pas recruteur. Comme l'a dit Srimi, tes "Pour" devraient arrivés rapidement.

A Bientôt !

Après avoir reposé la plume á sa place, Malicyus s'approcha de la candidature afin d'ajouter sa réponse. Il quitta ensuite la maison confiant qu'un jour ce disciple serait des Eldrigans.

Cher Asdepique,

Je te remercie sincèrement pour ce second POUR, il me rapproche encore un peu plus du passage de l'entretien.
Tes remarques me viennent droit au coeur, et je les apprécie énormément ; une fois de plus, merci !

Que Féca la Protectrice te garde,

Bonsoir,


Voila une candidature riche et complète, ta patience n'est plus à démontrer et t'avoir croiser de temps en temps à l'accueil n'a fait que renforcer l'envi de t'accorder ton troisième POUR. Il est donc temps pour toi de contacter un recruteur.


Puissent les sentiers eldrigans t'être instructifs,

Asparagus Lotherna.

Le candidat étant devenu Mercen'Herbe, j'archive sa candidature et le félicite.