histoire :
« Je suis apparue sur l’océan. Fille anonyme de deux aventuriers anonymes, fruit d’une union fougueuse mais fugace. La première chose que je vis fut cette vague, implacable et envoûtante. Je la pris pour ma mère, et poussa un cri qui libéra mes poumons, avant qu’ils ne soient privés à nouveau d’air par la déferlante. Son étreinte fut brutale et profonde. J’avais à peine entrevue un monde dégagé, à présent j’étais engloutie par l’eau. Les ballotements me firent rapidement tourner de l’œil, et je sombrais dans un autre univers. Ce qui se passa ensuite est flou, le fait est que je me réveillai miraculeusement entre deux rochers, entourée de silhouettes hirsutes. Je me souviens qu’elles me saisirent rudement, et je m’endormais à nouveau après qu’elles aient soulagées la douleur qui tenaillait mon estomac.
J’avais été recueilli par des bandits. Ces parias qui avaient troqués une servitude honnête contre une liberté défendue. J’avais échouée au large d’une terre, dont je sus plus tard qu’elle se nommait Amakna. »
« Alors, que s’est-il passé ensuite ?«
« Les maraudeurs m’appelèrent Falwyne, «celle qui flotte ». Les premières années de ma vie se déroulèrent brutalement au milieu de cette bande violente, et j’appris à apprécier la souffrance physique pour ne pas sombrer dans la démence. Elle était le réconfort qui m’enveloppais lorsque les brigands, éméchés, s’en prenaient aux plus faible du groupe, dont je faisais partie. Ce furent des années violentes, aussi brèves et douloureuses qu’un coup de fouet.
Je découvris bientôt mon affinité avec l’océan, ou plutôt avec l’eau, cette matière mouvante et insaisissable. »
«Comment tu l’as découvert ? Dis, dis ? »
« Laisse-moi continuer impatient ! Ce jour là je me promenais près de la berge où j’avais échouée, écoutant le clapotis des vagues dans les crevasses invisible des rochers, lorsqu’un brigand à moitié saoûl déboula derrière moi et me projeta dans les flots. Je sentis un poids appuyer lourdement sur mon corps, m’empêchant de recueillir le précieux oxygène qui se trouvait à la surface. J’avais beau me débattre, l’engourdissement et l’affolement gagnaient peu à peu mon corps. Je poussai un hurlement, et l’eau pénétra dans mes poumons. Je revoyais la vague, cette mère assassine qui m’avait engloutie à ma naissance . Je sentis mon sangs ’accélérer considérablement dans mes veines, et je perçus mon assaillant relâcher complètement son poids. Je retrouvais l’air libre et en aspirait avidement l’essence, vidant mes poumons de l’eau qu’ils contenaient. Je me tournai avec une rapidité insoupçonnable vers le brigand, et me jetais sur lui avec toute la rage que je contenais. Je sentais des vagues me pousser dans le dos, ajoutant à ma force. Mon assaillant reçu la charge en plein torse, et je sentis les os de sa cage thoracique se briser sous ma frappe. Son sang, mélangé aux vagues qui m’entouraient, enveloppait mon corps. C’était une caresse chaleureuse, et je ne sus que plus tard que la Déesse Sacrieur avait posée ses yeux astraux sur moi. Le corps désarticulé du brigand fut englouti par les flots, aspiré par une force qui semblait émaner de mon propre corps. Je restais là plusieurs minutes, le cœur tambourinant agréablement dans ma poitrine, au milieu d’un nuage vermeille qui s’étendait sous l’eau. ? C’était chaud, doux. Lorsqu’il se fut dispersé dans l’océan infini, je pris la décision de regagner la berge, détendue après cette sensation de bien-être. Derrière moi, les remous semblaient obéir à mes mouvements, s’élevant dans une gerbe d’eau lorsque je poussai un cri bestial de jouissance.
Après cet épisode, je décidai de fuir le campement des maraudeurs. Près d’une centaine d’année s’écoula depuis cette journée, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, j’avais toujours un aspect jeune et vigoureux. Je n’en avais pas que l’aspect d’ailleurs. Il suffisait d’un combat sanglant pour que je retrouve ma force et ma beauté, donnait à ma peau une teinte d’ivoire chaud. Comme si j’aspirais la vie et l’essence. Une centaine d’année s’écoula donc, ponctué d’affrontements contre des créatures belliqueuse (ou pas) que je rencontrais. Je pillai la bibliothèque de la région et ainsi put en apprendre plus sur ce monde. Quant à mes nuits, elles étaient le théâtre de mes méditations et d mes danses endiablées. Bien que n’ayant que peu parcourue le monde, mes lectures m’avaient apprises à bien des choses. Ainsi je décidai un jour de découvrir ces cilles dont parlaient les écrits. D’abord Astrub , la cité des mercenaires, ceinte d’épaisses murailles qui contenaient un brouhaha continu . Puis Bonta la Blanche et Brakmar la Sombre, les sœurs rivales ? J’appris à connaître les habitudes des habitants, à apprendre les coutumes de ces populations. La plupart étaient égoïstes, et lorsque je pris la décision de m’allier avec certains aventuriers, je ne rencontrais que des refus ou de l’indifférence générale. Je retournais alors dans les régions sauvages, assouvir, esseulée, mon désir de sang.
Je retournai parfois en ville, et un jour, alors que j’errais sans but au hasard des rues d’Astrub, je tombais sur une bâtisse à la porte entrouverte d’où émanaient des discussions. Une pancarte en bois trônait à l’entrée : « Clan des Eldrigans«.
C’est maintenant que l’histoire rejoint le présent, et je me retrouve devant vous, dénudée du manteau de mon passée.
Je suis Falwyne, la Désosseuse de Morts-vivants, le Découpeuse de Porcos, l’Engloutisseuse d’Imprudents.
Motivations
Je souhaite rencontrer des guerriers intéressés par la camaraderie, pour ne plus vivre seule de grande aventures. Je refuse l'allégeance à une quelconque cité, aussi la Clan des Eldrigan m'attire par la liberté qu'il m'inspire, sa certaine unité (ce qui ne fut pas toujours le cas), et la sympathie que m'inspirent ses membres.
Atouts
J'aime discuter d'histoire et d'aventures, et suis toujours dévouée à mes amis en combat et dans la vie de tous les jours. Une promenade dans un cimetière abandonné par les vivants, une attaque sur un campement de bworks belliqueux ? je serais toujours là pour aider.
Défauts
Il m'arrive de partir en voyage méditatif plusieurs jours durant, ainsi je demeure introuvable, cachée dans les feuillages d'une région inconnue.
Je voyage alors sur les sentiers de mon esprit, et demeure injoignable.
[hrp]Il peut m'arriver de ne pas me connecter plusieurs jours durant, ou de faire autre chose, ce qu'on ne peut pas me reprocher ^^[/hrp]